Pour faire l’éloge des extrémistes
Counter-Currents, October 1, 2021
697 mots
Ce bref discours a été prononcé à Londres le vendredi 26 mai 2017 au premier Dîner Jonathan Bowden annuel.
Je suis actuellement en train de préparer un nouveau recueil des écrits de Jonathan Bowden intitulée Les extrémistes : études en métapolitique [1]. J’ai préparé de nombreuses heures de transcriptions des discours de Jonathan, et maintenant quand je lis n’importe lequel de ses discours, j’entends sa voix dans ma tête. J’imagine qu’il dirait « extrémistes ! » de la même manière qu’il aboierait le mot « gloire ! ».
Le livre est composé de transcriptions de conférences de Jonathan sur Carlyle, D’Annunzio, Maurras, Heidegger, Evola, Mishima, Savitri Devi, et Maurice Cowling, ainsi que de son discours « Vanguardism: Hope for the Future », tous prononcés lors des réunions du Forum de Londres, de la Nouvelle Droite de Londres, et d’événements similaires.
Tous ces discours illustrent trois vérités très importantes que Jonathan a revisitées à de nombreuses reprises.
D’abord, la métapolitique est importante. « Métapolitique » signifie ce qui est au-dessus ou avant la politique. Le changement politique ne peut avoir lieu que si certaines conditions métapolitiques sont d’abord remplies. La politique provient de la culture, comme l’a dit Steve Bannon. La politique provient assez directement de notre sens de l’identité – de ce que nous sommes et où nous allons – de notre sens du bien et du mal, et de notre sens de ce qui est politiquement possible. Si nous pouvons modifier ce que les gens de notre peuple pensent concernant ce que nous sommes, où nous allons, ce qui est moralement juste, et ce qui est politiquement possible – alors la politique nationaliste organisée pourra finalement faire quelques progrès.
La raison pour laquelle le courant politique majoritaire – de gauche comme de droite – est uni dans son acceptation du multiculturalisme et du nivellement égalitaire vient du fait que ces idées sont complètement hégémoniques dans le système éducatif, dans les médias d’information, et dans la culture populaire. L’objectif de la Nouvelle Droite est de déconstruire l’actuelle hégémonie culturelle et intellectuelle anti-Blancs et d’établir l’hégémonie des idées pro-Blancs à sa place.
Ensuite, les extrémistes sont importants. Les innovations culturelles et politiques ont lieu dans les extrêmes, sur les marges, et sont ensuite diffusées – ou imposées – dans le courant majoritaire. Nous pouvons donc valoriser les extrémistes. Nous devons les cultiver. Nous devons encourager leur créativité. Ensuite nous devons leur prendre leurs meilleurs mèmes et les diffuser partout.
Enfin, l’avant-gardisme est important. Nous radicaux métapolitiques devons nous considérer comme l’avant-garde de notre peuple, comme une avant-garde politique. Nous sommes ceux qui doivent rassembler notre courage, prendre les risques, ouvrir la voie, et conduire les gens de notre peuple vers leur salut.
L’avant-gardisme doit être sans cesse souligné, parce que l’instinct de chaque politicien semble faire exactement le contraire. Les politiciens sont des lèches-bottes et des flatteurs invétérés de l’esprit public, qui a été malheureusement complètement modelé par nos ennemis pendant des générations. Les politiciens suivent le peuple. Les avant-gardistes cherchent à le diriger. Les politiciens prennent l’opinion publique comme une évidence. Les avant-gardistes cherchent à la changer. Les politiciens cherchent toujours à adoucir leur message pour plaire au public. Les avant-gardistes comprennent que c’est de la sottise.
Si l’on attire des partisans tièdes qui sont seulement partiellement d’accord, alors dans des circonstances normales vous devrez les combattre autant que vos adversaires – et quand les choses deviendront sérieuses, ils vous lâcheront et vous laisseront seuls de toute façon.
Ainsi les avant-gardistes comprennent qu’il n’y a pas de vrai substitut au lent, minutieux et difficile travail pour convertir une minorité significative de notre peuple à notre mode de pensée. Nous devons maintenir une vision radicale et absolue et ensuite réunir autour d’elle autant des gens de notre peuple que possible. Nous devons suivre la vieille maxime romaine : « Suaviter in modo, fortiter in re » : charmant, souple et infiniment pragmatique et persuasif dans le style – mais ferme et inébranlable, en fait inflexible et dogmatique concernant les principes essentiels.
Jonathan Bowden est mort il y a plus de cinq ans. Mais avant-gardiste comme il était, il continue à nous guider aujourd’hui, par ses enregistrements. Des vidéos de Youtube, et des livres, toujours présents sur les extrêmes, pas disparu – juste parti avant.
[1] Jonathan Bowden, Extremists: Studies in Metapolitics, ed. Greg Johnson (San Francisco: Counter-Currents, 2017).
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